RECHERCHES SUR MOLIÈRE. 95

commence déjà à préter 4e l'-argeni; le 23 novembre 1659-, un sieur de Fo-ntiraelle» «confesse, par écrit sous seing privé, devoir à Molière cent craquante livres K Le contrat de mariage de Molière vient ensuite acoompa^néde la quittance de la dot*. Quelques années plus tard, le 18 avril 1667, « Jacques Crosnier, sieur du fterehe, et damoiselle Catherine Bidault, sa femme, » souscrivent «olidairement-, au profit de Molière, une -oblâgatitMi notariée de mille livres « pour prêt, pour employer à leurs affaires, payable au temps y porté, pour sûreté de laquelle somme ils lui auroient mis en sa possession les meubles ét choses déclarées em ladite obligation ⁸. » À la fin de l'Inventaire, la veuve de Molière .déclare « que sur ies mille livres dues par le sieur du Perche et sa femme, contenues en leur obligation sous la cote six, elle en a reçu, du vivant de sondit mari, deux cents livres, dont elle n'a donné quittance, et que partie des meubles qui ant été donnés en nantissement ne sont plus en pareil état qu'ils ont été donirtés. * Molière prêtant suir gage et ne prenant aucun soin des meubles qu'il a acceptés comme nantissement, Armande Bajard recevant un à-compte sans en rien dire à son mari ; voriià tout ce que nous pouvons constater en l'absence de la pièce originale dont malheureusement la minuté manque chez les successeurs des notaires qui l'ont rédigée. On a déjà vu et l'oo va voir surabondamment combien ce fait est peu en harmonie avec le caractère de Molière, et lors même qu'on rfem aurait pas un jour l'explication, on peut affirmer dès à présent qu'il n'eo résulte aucune tache pour sa mémoire et qu'il y a là-dessous quelque circonstance impossible à deviner, mais qui tournerait sans doute, si elle était coa-nue, à l'honneur de Molière. En effet, la pièce qui suit est celle qui constate le prêt ou, si l'on veut, le don caché fait par Molière à son père, et Armande Béjard s'en empare immédiatement pour la porter -chez le notaire le jour même où elle vient d^être trouvée dans les papiers de son

1. Cote sept. — 2. Cote une et document n° XXX. — a. Cote* ix.



	RECHERCHES SUR MOLIÈRE. 95 commence déjà à préter 4e l'-argeni; le 23 novembre 1659-, un sieur de Fo-ntiraelle» «confesse, par écrit sous seing privé, devoir à Molière cent craquante livres K Le contrat de mariage de Molière vient ensuite acoompa^néde la quittance de la dot. Quelques années plus tard, le 18 avril 1667, « Jacques Crosnier, sieur du fterehe, et damoiselle Catherine Bidault, sa femme, » souscrivent «olidairement-, au profit de Molière, une -oblâgatitMi notariée de mille livres « pour prêt, pour employer à leurs affaires, payable au temps y porté, pour sûreté de laquelle somme ils* lui auroient mis en sa possession les meubles ét choses déclarées em ladite obligation ⁸. » À la fin de l'Inventaire, la veuve de Molière .déclare « que sur ies mille livres dues par le sieur du Perche et sa femme, contenues en leur obligation sous la cote six, elle en a reçu, du vivant de sondit mari, deux cents livres, dont elle n'a donné quittance, et que partie des meubles qui ant été donnés en nantissement ne sont plus en pareil état qu'ils ont été donirtés. * Molière prêtant suir gage et ne prenant aucun soin des meubles qu'il a acceptés comme nantissement, Armande Bajard recevant un à-compte sans en rien dire à son mari ; voriià tout ce que nous pouvons constater en l'absence de la pièce originale dont malheureusement la minuté manque chez les successeurs des notaires qui l'ont rédigée. On a déjà vu et l'oo va voir surabondamment combien ce fait est peu en harmonie avec le caractère de Molière, et lors même qu'on rfem aurait pas un jour l'explication, on peut affirmer dès à présent qu'il n'eo résulte aucune tache pour sa mémoire et qu'il y a là-dessous quelque circonstance impossible à deviner, mais qui tournerait sans doute, si elle était coa-nue, à l'honneur de Molière. En effet, la pièce qui suit est celle qui constate le prêt ou, si l'on veut, le don caché fait par Molière à son père, et Armande Béjard s'en empare immédiatement pour la porter -chez le notaire le jour même où elle vient d^être trouvée dans les papiers de son 1. Cote sept. — 2. Cote une et document n° XXX. — a. Cote* ix.